Le Son Dopamine c’est le podcast qui lie la Musique au Marketing grâce à des interviews de professionnels qui témoignent de l’importance de la musique au sein de leur activité.

Par le biais de son cursus universitaire, Louise Cartier, également chanteuse, s’est penchée sur la scène musicale de sa ville natale d’Arras, au Nord de la France. Cet épisode vise à mettre en lumière son étude et les différents points d’analyse soulevés, nous aidant à percevoir notamment le rôle que peut jouer la Musique dans le développement culturel d’une ville comme Arras.

Le Son Dopamine · La Ville et la Musique : Développer la scène musicale à Arras, avec Louise Cartier
1’31 Quels ont été les motivations à réaliser ce rapport ?

Le parcours universitaire de Louise à Berklee College of Music l’a amené à réaliser un rapport dans le cadre de sa classe de Global Distribution & Emerging Markets. Le thème “Music Cities” visait à comprendre les différents éléments qui définissent une ville comme étant une ville musicale, à définir ses acteurs et prendre le pouls de son activité. Ayant quitté la ville d’Arras notamment par manque d’opportunité à développer une carrière musicale dans la ville ou elle est née, le moment était d’analyser, comprendre et identifier des solutions pour désigner Arras comme une véritable Music City.

Appelée “la belle endormie” pendant plus de 30 ans, la ville d’Arras se positionne aujourd’hui en tant que ville de patrimoine et d’histoire. Cette ville du Nord de la France est une ville célébrant la tradition et la culture. A travers le discours de notre invitée et du récit qu’elle a pu rédiger dans son rapport, celle ci identifie plusieurs éléments qui doivent aider sa ville de cœur à s’élever encore plus, en développant son patrimoine musical.

 

7’08 Arras : une ville active et jeune.

L’INSEE a décrit que 42% de la population à Arras a moins de 29 ans. Des chiffres qui permettent à Louise d’identifier une opportunité : Donner une voix plus importante à la jeunesse.

Une présence qui manque également sur la scène musicale où la grande majorité des salles de spectacles sont destinées à une audience et une population très large. La culture du live est ainsi peu présente avec une activité nocturne limitée. Un autre facteur qui limite ces représentations provient d’une législation contraignante. Une licence est nécessaire pour autoriser les représentations musicales sur scène et peu en possède une en ville. Un axe d’amélioration identifié par la chanteuse car le secteur tertiaire étant bien développé et bien installé, beaucoup y verraient comme une opportunité pour développer leur notoriété et leur activité.

Mais cette problématique d’une vie musicale à Arras est également portée sur la formation. Si un conservatoire existe aujourd’hui en ville, aucune école de musique moderne ne permettrait à un citoyen d’apprendre des instruments tels que la batterie ou autres instruments sortant du cadre du classique.

 

14’00 Le rôle du Main Square Festival dans le dynamisme de la villE

Le Main Square Festival se tient chaque année (à l’exception de cette année 2020 pour des raisons évidentes) à Arras et plus particulièrement depuis quelques années à la citadelle de Vauban, à quelques minutes de la ville. Un choix qui semble avoir une incidence sur Arras qui ne peut profiter de cette arrivée en masse de festivaliers pour développer sa notoriété et son tourisme, car trop excentrée. Les festivaliers sont à la citadelle et le resteront jusqu’à la fin des festivités. On peut donc difficilement associer l’un des festivals les plus importants de l’année à l’identité culturelle de la ville.

 

22’39 L’importance d’un réseau de professionnels de la musique pour une ville

Louise nous rapporte une légère activité du milieu associatif à Arras qui vise plus à préparer les artistes et musiciens à se produire et à savoir gérer leur activité professionnelle dans d’autres villes qu’à les aider à développer leur carrière à Arras même, par manque d’opportunités. Mais le milieu associatif est bien présent et commence même à faire émerger des genres musicaux à l’identité bien différente de l’image de haute culture à laquelle on pourrait associer la ville.

En dehors de cela, il existe très peu d’acteurs et de professionnels de la musique. Un manque identifié par Louise qui considère, en tant qu’artiste elle même, leur présence comme étant fondamentale afin de développer le potentiel d’un artiste.

Au regard de ces différents éléments, Louise en ressort de nombreuses opportunités à écouter en fin d’épisode afin d’aider sa ville natale à renforcer son objectif de devenir une ville vivante. La belle endormie possède un passé historique et architectural qui lui permet de se définir comme étant une ville culturelle. Son analyse doit aider la ville qu’elle admire à devenir une véritable ville musicale, également dans un contexte où la majorité de sa population a souhaité renouveler son attachement au programme et ambitions définies par son maire, Frédéric Leturque.