Loin d’eux l’idée de mettre le Champomy au frais et pourtant ils l’ont fait. Après 20 ans de baisse, l’industrie de la musique a enregistré sa première hausse significative du chiffre d’affaire enregistrée dans le monde en 2015. Ces vieux nostalgiques adeptes de l’industrie musicale traditionnelle et de l’époque cassette doivent accuser le coup, eux qui pensaient que brûler un cierge était la seule et dernière chose à faire pour espérer revoir leur industrie dans le vert.

Ces hommes crachaient sur le digital puisque ce dernier commençait à insulter la valeur de la musique. Mais puisque tout ceci semble être qu’une question de valeur, naviguons un peu sur le Global Music Report réalisé chaque année par l‘IFPI.

Le digital surpasse officiellement le physique.

Les ventes physiques ne représentent plus que 39% du marché (une baisse de 4.5%) tandis que le numérique enregistre une hausse de 10.2% de son chiffre d’affaire et ainsi représente 45% du marché.

 

L’écart entre ventes physiques et ventes numériques commencent donc à s’étendre au fil des mois. Si ce phénomène traduisait le mauvaise état de santé de l’industrie musicale du fait d’une chute trop importante du physique et d’une croissance encore timide du numérique, la situation commence donc à s’inverser au fil du temps et à rééquilibrer le marché.

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Le numérique a donc un rôle central pour la bonne équilibre du marché. Représentant 45% du marché, la musique est la deuxième industrie où le numérique joue un rôle prépondérant pour son état de santé (après le marché du jeu vidéo).

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Les revenus du streaming montent en flèche.

En 5 ans, les revenus du streaming (les abonnements et les revenus financés par la publicité) ont été multipliés par quatre. En tant que source de revenus la plus dynamique de l’industrie de la musique, le streaming est sans contexte le moteur du marché avec une progression de 45.2% en 2015. Représentant 19% des revenus de la musique (contre 14% en 2014), il est sur le point de devancer le téléchargement et ainsi de devenir la première source de revenus mondiales. Le téléchargement qui d’ailleurs représente encore 20% des revenus mondiaux de la musique enregistrée mais avec une baisse de 10,5% par rapport à 2014.

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Traduisant son nouveau statut de pièce maîtresse des revenus de l’industrie, les performances d’un artiste sur les plateformes de streaming comptent désormais dans le classement des meilleures ventes. Mais chaque pays semble pour l’instant prioriser différents éléments. Ainsi l’Espagne et l’Italie entre autres comptabilisent pour l’instant les écoutes en streaming seulement pour les singles tandis que les Etats Unis et bientôt la France ont opté pour Albums & Singles.

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En résumé, digital et plus particulièrement streaming semblent représenter les espoirs d’une industrie qui commençait déjà à perdre patience sur sa capacité à renouveler son business plan. Pour en savoir plus sur le rapport global, suivez ce lien:

Global Music Report 2016