C'est un fait indéniable pour la majorité des joueurs de jeux vidéos, la musique est une partie intégrante de l'expérience de jeu. C'est pourtant un aspect souvent mis au second plan par les éditeurs de jeux vidéos. Dans un article rédigé par Mathilde Neu, fondatrice de Music Tech pour le compte de Digital Music News, la bonne nouvelle vient d'EA Games qui s'associe à Tiplati pour soutenir la composition musicale dans le jeu vidéo.
L'auteure nous rappelle à juste titre que l'industrie du jeu vidéo est en plein essor. Selon PwC, les revenus du jeu vidéo devraient passer de 227 milliards de dollars USD en 2023 à 312 milliards de dollars USD en 2027.
Les franchises de jeu vidéo ont évolué au fil du temps pour devenir de véritables opportunités de développer d'autres formats de divertissement, tels que des séries, des films, et bien plus encore. Ce phénomène a pris de l'ampleur ces dernières années, notamment en raison de l'augmentation de la popularité des jeux vidéo, de l'engagement croissant des joueurs, ainsi que des possibilités technologiques qui permettent de réaliser des adaptations de haute qualité.
Voyant l'univers des franchises comme celle de Nintendo avec Super Mario ou encore The Witcher édité par CD Projekt Red, les musiciens et les compositeurs ont l'opportunité de capitaliser sur des revenus supplémentaires. EA Games souhaite ainsi s'appuyer sur Tipalti pour aider à gérer la croissance de sa liste d'influenceurs générant des revenus à partir de ces franchises.
Mais si l'éditeur EA Games nous habitue à sortir les jeux les plus populaires (tels que FIFA ou Jedi Survivor), ses propres créations (EA Originals) connaissent un succès plus discrets. Et pourtant, que dire de la qualité des musiques pour certains. Je me souviendrais toujours de mon expérience de jeu dans Unravel. Un univers musical riche, prenant et émouvant.
Et les flux de revenus musicaux pour les jeux vidéo connaissent une croissance exponentielle. Par exemple, le jeu Dragon Age compte plus d'un million d'auditeurs mensuels sur Spotify, ce qui signifie que les créateurs de musique ou les compositeurs pour les jeux EA peuvent s'attendre à des redevances continues via les plateformes de streaming.
Pour gérer cette croissance de flux de rémunérations, EA Games s'appuiera donc sur son partenariat avec Tipalti pour garantir que tous les processus de paiement soit simples et transparents, tant pour l'entreprise en interne que pour ses créateurs associés. Mathilde précise que "Tipalti soutiendra également l'éditeur dans la gestion des flux de travail, l'intégration à la gestion des contrats, de la facturation aux paiements ultérieurs aux compositeurs de musique, les libérant ainsi pour se concentrer sur la création".
Transparence dans la gestion des flux de paiement. Cela sonne comme une promesse Web3 que nous avons l'habitude d'entendre due à l'immuabilité des données enregistrées sur la blockchain. Pourtant rien de ce type n'est précisé à travers cette annonce, ce qui rend la nouvelle bien plus intéressante et intriguante.
Le monde virtuel évolue, se rend de plus en plus accessible et mène ses utilisateurs vers une multitude d'expériences. Le "cross play" permet le multi plateformes, le "cross purchase" permettra l'achat et l'usage de biens virtuels entre plateformes, le "cross progression" aidera les joueurs à définir leur véritable Legacy.
EA Games souhaite saisir l'opportunité d'étendre la création de jeux à d'autres contenus engageants, invitant la musique à apporter de la cohérence, du lien et du souvenir.