J‘ai un aveu à vous faire. J’affectionne deux types de musique. Une plutôt basique, qui ne demande pas forcément beaucoup de “skills”. Quatre accords, un air catchy et une basse (électro ou non) pour poser le décor peuvent suffire à s’ajouter à ma playlist et à être écoutée chaque matin pendant un mois. Une musique aux bases saines mais sans jamais rentrer dans le commercial. D’un autre côté, il y a du Rone, du Superpoze ou plus récemment du Bloum. Une musique plus recherchée, énigmatique et parfois obscure. Il s’agirait d’une musique apaisante et relaxante mais qui en même temps demande beaucoup d’attention. Pour Bloum, le son a autant d’importance que la musique comme certains d’entre vous ont déjà pu le remarquer par le biais du titre Lady Mountain où instruments à vent & effets sonores se rencontrent pour statuer sur la parfaite définition de la douceur.

La musique représente votre espace où chaque son, chaque instrument, chaque rythme définissent un environnement. Celui de Bloum, en plus d’être naturel, possède ce côté mystérieux qui me fait penser à une marque qui tente de se définir de cette manière.

Soyons Synchro :

Avec son nouveau titre “Run Away” (qui reprend celui des Naive New Beaters du même nom), le groupe Bloum ajoute une étoile à sa nébuleuse. Cet univers est clairement celui de la marque de parfum Armani. Et ce choix s’est confirmé à chaque pub visionnée depuis 2010. L’ambiance est souvent sauvage & naturel comme celle de 2010 pour le parfum Acqua di Gioia. Mais la dernière publicité en date ne déroge pas à la règle.

La basse électronique (qui fait penser légèrement au son de Weval utilisée dans la pub Scwhepppes) s’accompagne des murmures chantés par le groupe pour marquer l’air mystérieux du personnage. La flûte traversière va complétement dans ce sens mais ajoute également du dynamisme au caractère principal, cet homme sombre mais qui avance d’un pas décidé. Cet homme sûr de lui attise les convoitises ça c’est certain, mais aucune d’entre elles n’est capable de cerner la véritable personne qui se cache derrière. Synchronisez le clip à 1’24 et la publicité à 0’19 et vous verrez à quel point la synchronisation est quasi parfaite. Autrement qu’un simple Gesaffelstein qui certes continue de faire son effet mais qui peut-être commence à manquer d’originalité, cette conversation entre la guitare, robuste, et la flûte, intrigante, semble parfaitement coller à cette échange de regard que l’on observe entre ces deux personnes dans la publicité.