Dans cet épisode, je suis accompagné de Véronique Piguet, avocate, mandataire d'artiste et fondatrice de Mintalaw afin d'étudier l'environnement juridique qui encadre la réglementation sur les droits d'auteur des artistes musicaux et en quoi le web3 prétend vouloir bouleverser ce cadre légal.

Avocate depuis plus de 25 ans, la matière de prédilection de notre invité tourne autour de la Propriété Intellectuelle. La fondatrice de Mintalaw intervient aujourd'hui sur des sujets liés au spectacle vivant, audio visuelle, mode, design, du droit des marques ou encore le droit de l'influence.

Bérénice Ferrant & Véronique Piguet. Mintalaw

En 2022, Véronique Piguet rencontre Bérénice Ferrant avec qui elle fonde Mintalaw, dans l'objectif de répondre aux interrogations de leurs clients sur des sujets liés à la technologie blockchain et plus généralement au web3.

Pourquoi est-il nécessaire pour des entreprises et artistes de se lancer dans le web3 ? Au delà de l'effet de mode et de la vague spéculative intervenue sur le marché des crypto monnaies, le phénomène Web3 a vocation à durer en tant que prochaine itération d'Internet. Un écosystème qui s'affranchit des plateformes centralisées et qui permettrait aux utilisateurs de reprendre le pouvoir sur leurs propres données.

Notre invitée souligne l'importance des NFTs pour les artistes qui peuvent mettre en avant leurs œuvres sans support matériel ou des œuvres physiques sans grande valeur (comme le street art ou de la performance sur scène). Le Web3 vise à apporter de la valeur numérique à ces œuvres. Un artiste peut ainsi proposer l'achat et la vente d'un NFT d'une de ses performances sur scène, apportant une nouvelle source de revenus aux auteurs.

Mais face à ce nouveau marché du NFTs, existe-t-il vraiment une réelle offre et demande ? Véronique est convaincue qu'il existe un marché et la vente de NFTs est un nouveau moyen pour un artiste de créer une relation plus directe avec sa communauté.

Egalement, le caractère automatisé de la blockchain présente un vrai intérêt dans la gestion des droits d'auteur. La blockchain permet d'apporter la preuve de paternité de l'œuvre et de suivre le cycle de vie complet des droits octroyés lors de l'exploitation de cet œuvre. Mais notre invitée nous rappelle que de nombreux challenges restent présents avec un manque de régulation qui ne permet pas encore de considérer en l'état la technologie blockchain comme une solution reconnue par tous.

Protéger les oeuvres musicales grâce à la blockchain (Sacem)
Le leader de la gestion des droits numériques se lance dans la protection des œuvres musicales par l’utilisation de la technologie blockchain. La Sacem a en effet annoncé la création de Musicstart, une solution en ligne visant à aider les auteurs et les compositeurs à protéger leurs créations. Une…

Dans la deuxième partie de notre conversation, nous nous interrogeons sur le réel impact de la blockchain dans la suppression des intermédiaires dans l'Industrie de la Musique. Le cas Rihana et Another Block apporte également un regard neuf sur le rapport Fans et Artistes, transformant le rôle de fans en véritables producteurs. Enfin, la blockchain octroie par nature le droit de suite, soit leur capacité à percevoir un pourcentage sur chaque revente de leurs oeuvres numériques émises sous la forme d'un NFT. Le cas Birkin expliqué par notre invitée dans l'épisode ainsi que via son article apporte un regard intéressant sur les implications du web3 dans les activités de fraude.

Ecoutez l'épisode sur toutes les plateformes de streaming :

Le Son Dopamine
Le Podcast Musique & Marketing